mercredi 29 juillet 2009

Nonant-le-Pin

Géographie

Arrondissement: Argentan

Canton:Le Merlerault

Code postal:61240

Maire: Jacques Queudeville

Mandat en cours:2008-2014

Population:562hab. (2006)

Densité:30hab./km²

Superficie: 18.44km²

Histoire

Dans son recueil "Voyages au coin du feu" édité en 1896, Charles du Hays récite ce délicieux sizain sur l'origine de Nonant. Si l'authenticité n'est pas établie, la poésie, elle, est assurément présente.

Nonant, vieux mot latin, quatre-vingt-dix veut dire.
Oui, mais qui vous dira le pourquoi, le parrain?
Ne serait-ce César, qui voulut écrire?
A Lutèce il joignait la mer, par un chemin,
Nonante mille ici trouvant, se prit à dire:

"Toi, tu seras Nonant, c'est ton nom, c'est certain!"

Personnalités liées à la commune

.Hugues de Nonant, gouverneur de Rouen vers 1105 pour le compte du duc de Normandie Robert Courteheuse, d'après Ordéric Vital.

.Charles Paul Landon (1760-1826), peintre, historien d'art et conservateur du Musée du Louvre,

.Mangouéro, authentique résistant, puis gangster de la tristement célèbre "Bande à Moizot" à la Libération, condamné aux Assises d'Alençon en mai 1947.

.Alphonsine Plessis dite Marie Duplessis dite "La Dame aux Camélias" née à Nonant-le-Pin le 15 janvier 1824 où elle a vécu jusqu'à l'âge de 14 ans.

La Dame aux Camélias



La Dame aux Camélias est un roman d'alexandre Dumas fils publié en 1848, inspiré par son amour pour la courtisane Marie Duplessis.

La Dame aux Camélias a inspiré l'opéra de Verdi, La Triaviata. De nombreuses actrices ont incarné Marguerite Gautier, de Sarah Bernhardt à Isabelle Adjani, en passant par Lillian Gish.

Résumé et analyse

La Dame aux Camélias a pour thème une histoire d'amour entre une courtisane atteinte de phtisie, Marguerite Gautier, et un jeune bourgeois, Armand Duval. La narration de cette histoire d'amour constitue un récit dans le récit, puisqu'Armand Duval raconte son aventure au narrateur du roman.

Amoureux de Marguerite, Armand devient sn amant et obtient que Marguerite renonce à sa vie de courtisane pour habiter avec lui à la campagne. L'idylle est rompue par le père d'Armand, qui obtient que Marguerite renonce à Armand, lequel va croire jusqu'à la mort de Marguerite que celle-ci l'avait trompé. La mort de Marguerite, victime de la "phtisie", est décrite comme une agonie sans fin, où Marguerite, abandonnée par tous, ne peut que regretter ce qui aurait pu être.

La passion outrepasse la raison, mais à la différence du chevalier Des Grieux, autre amant livré aux affres d'un amour pour une "courtisane dans l'âme" dans manon Lescaut, ouvrage auquel Dumas fait référence dans son propre roman, Armand aimera une femme toute prête à lui sacrifier sa richesse et son train de vie.

Dumas s'attache à rendre Marguerite sympathique et presque vertueuse malgré son passé. Alliance illégitime, cet amour touche le lecteur qui ne peut rester insensible à la souffrance réciproque des deux amants, contraints à se ranger du côté de la norme.

Le roman est surtout marquant par le portrait saisissant qu'il fait de cette vie parisienne mondaine du XIXe siècle, et du caractère fragile et éphémère du monde des courtisanes.

Oeuvres autobiographique

Pour son roman, Alexandre Dumas s'inspire de ses propres relations avec la demi-mondaine Marie Duplessis.Mis en pension très jeune, il vit très mal son statut d'enfant "bâtard" comme il le dit lui-même, et lorsqu'il rencontre Marie Duplessis en 1844, elle lui apporte la stabilité dont il a besoin. Elle devient sa maîtresse et le sujet de son roman.
Ce que disait Dumas à propos de son roman

« N’ayant pas encore l’âge où l’on invente, je me contente de raconter. »
« J’engage donc le lecteur à être convaincu de la réalité de cette histoire dont tous les personnages, à l’exception de l’héroïne, vivent encore. »
« D’ailleurs, il y a à Paris, des témoins de la plupart des faits que je recueille ici, et qui pourraient les confirmer, si mon témoignage ne suffisait pas. Par une circonstance particulière, seul je pouvais les écrire, car seul, j’ai été le confident des derniers détails, sans lesquels, il eût été impossible de faire un récit intéressant et complet. »
« Je ne tire pas de ce récit la conclusion que toutes les filles comme Marguerite sont capables de faire ce qu’elle a fait. Loin de là, mais j’ai connaissance qu’une d’elles avait éprouvé dans sa vie un amour sérieux, qu’elle en avait souffert et qu’elle en était morte. J’ai raconté au lecteur ce que j’avais appris. C’était un devoir. »
« La personne qui m’a servi de modèle pour l’héroïne de
la Dame aux camélias se nommait Alphonsine Plessis, dont elle avait composé le nom plus euphoniques et plus relevé de Marie Duplessis. Elle était grande, très mince, noire de cheveux, rose et blanche de visage. Elle avait la tête petite, de longs yeux d’émail comme une Japonaise, mais vifs et fins, les lèvres du rouge des cerises, les plus belles dents du monde; on eut dit une figurine de Saxe. En 1844, lorsque je la vis pour la première fois, elle s’épanouissait dans toute son opulence et sa beauté. Elle mourut en 1847, d’une maladie de poitrine, à l’âge de vingt-trois ans. »

Adaptations

Le roman a fait l'objet de nombreuses adaptations, dont notamment:

Ballet
Opéra
Théâtre
  • La Dame aux camélias adaptation du roman par Alexandre Dumas fils lui-même en 1852
  • René de Ceccaty, La dame aux camélias, d'après le roman d'Alexandre Dumas fils, créé le 18 octobre 2000 a théâtre Marigny.
Cinéma et télévision

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