mercredi 29 juillet 2009

Planches

Géographie

Commune du département de l'Orne, située aux confins du pays d'Ouche, du Pays du Merlerault et du Pays d'Auge.

Arrondissement:Argentan

Canton:Le Merlerault

Code postal:61370

Maire:Agnès Bois

Mandat en cours:2008-2014

Population: 184hab. (2006)

densité:15hab./km²

Superficie:12.49km²

Histoire

Le village doit probablement son nom à une époque reculée où des planches étaient utilisées comme ponceaux pour le franchissement des ruisseaux qui forment plus en aval la Risle.

En Normandie, en dehors de Planches, (Plancis vers 1050), cet ouvrage cite également Les Planches dans l'Eure, (Planchis vers 1370) au confluent des rivières Iton et Eure ou l'usage de planches, dont une des définitions en français est "petits ponts de bois ou passerelles", ne devait pas être anodin. (Les Planches a été réunie à Acquigny en 1971).

L'observation de la carte de Guillaume Delisle de 1716 semble montrer que le futur bourg de Planches le long de la route Paris Granville D926 alors inexistante se trouve en pays d'Ouche alors que l'église au sud de la Risle et saint-Vandrille se situent dans la campagne d'Alençon.


Carte du Pays d'Ouche, 1716

La carte de Guillaume Delisle est d'un intérêt considérable puisqu'elle montre les voies de communication avant la création au XVIIIe siècle de la route Paris-Granville.

L'axe nord-sud Rouen-Alençon était plus proche et passait par le Merlerault, l'axe est-ouest L'Aigle-Argentan passait par Echauffour.

Le chemin de Bonsmoulins, autrefois ville sur les marches de Normandie, par Planches et l'église, vers Les Authieux-du-Puits, les autels en Gaulois, était il un axe immémorial de communication.

Lors de la guerre de Cent Ans une escarmouche aurait opposé un parti anglais et un parti français à Planches, une troupe venant de Bonsmoulins et l'autre d'Echauffour.

Malgré l'isolement que montre la carte de 1716, Planches avait plusieurs atouts.La présence de minerai de fer, les forêts, l'eau, des gisements de marne.

Des antiquités gallo-romaines ont été trouvées à Planches, il est probable que ces populations surent tirer parti du bois pour faire du charbon afin d'extraire le fer du minerai, ou pour la cuisson de céramiques, de briques, et de tuiles.

Au moyen Âge, l'isolement contribua à l'installation d'un prieuré de bénédictins à l'origine de l'église de Planches.

La force mécanique de l'eau fut ensuite exploitée par des moulins dont l'un était à proximité de l'église et l'autre à Saint-Vandrille.

L'esprit pratique de l'époque permit de créer l'étang de Saint-Vandrille probablement riche de poissons. De nos jours ce dernier a laissé la place à une maigre lande de faible rapport.

Des fours banaux assujettis à des droits féodaux permettaient la cuisson du pain. L'un à priori se trouvait à la Bansière.

Enfin, la marne exploitée dans des marnières permettait d'amender les terres agricoles. Une marnière a existé du côté de la halte de Planches.

Au xviiie siècle, à la veille de la Révolution, la construction de la route royale Paris-Granville allait changer profondément la physionomie de Planches.

Le village se déplace vers la nouvelle route avec la création de commerces le long de celle-ci.

Certaines maisons de la grande rue à Planches ont donc vu passer les diligences et malle postes.

En 1840 : Planches absorbe Saint-Vandrille. La chapelle de Saint-Vandrille à disparu en 1953. Certains habitants de Planches tiennent encore à se faire enterrer dans le cimetière de cet ancien village.

Le xixe siècle voit l'arrivée du chemin de fer avec l'ouverture de la ligne L'Aigle-Surdon le 5 août 1867. Planches possède sa halte. Le nouveau clocher de l'église de Planches achevé en 1868 montre la bonne santé financière du village à l'époque.

En 1870, les Prussiens occupent la région. Aux Authieux, ils réquisitionnent l'église pour y abattre un taureau.

Le début du xxe siècle est marqué par l'hécatombe de la Grande Guerre dont le monument aux morts vers le Merlerault témoigne.

Le chemin de fer subira des bombardements lors de la deuxième guerre mondiale. Un train blindé allemand sera mitraillé par un avion de chasse dans la courbe de la halte de Planches. Lors de cet événement en 1944, occupé à des fenaisons avec son fils, la présence d'esprit de mon grand-père, aiguisée par l'expérience de la Grande guerre, et le ruisseau encaissé qui longe la halte de Planches, me permettent aujourd'hui de rédiger cette page sur Planches. Avant qu'il ne soit trop tard, lors du repas des anciens de Planches, il serait bon que ceux qui connurent cette sombre période à Planches en parlent, les échos m'en reviendront pour archiver des anecdotes.

L'apparition de l'automobile sera une autre cause d'hécatombe à l'entrée du village.

Lieux et monuments

.Eglise Notre-Dame

.Moulins

.Chapelle de Saint-Vandrille

.Vitraux




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