La vogue des bains de mer qui modifie la physionomie de la cote normande et le mode de vie de ses habitants n'atteint pas Brucourt. L'urbanisation qui voit la création des villes nouvelles de Cabourg à 5km en 1853 et en 1858 Houlgate à 6km touche peu Brucourt hormis la construction du manoir Saint-Laurent par un industriel du nord et le placement de quelques jeunes fermières dans les villas de bord de mer et d'autres garçons vachers comme jardinier ou cocher.
La création d'une usine métallurique par Eugène Secrétan à moins de 5km à Dives-sur-Mer en 1893, la Société d'Electro-Métallurgie de Dives, pour exploiter le brevet Elmore, a une influence plus importante. En 1925, cette usine emploie environ 1400 ouvriers, elle crée une nouvelle main-d'oeuvre ouvrière en drainant vers elle une main-d'oeuvre agricole. La fermeture progressive entre 1975 et 1986 de l'usine de Dives, devenue Tréfimétaux, fait à Brucourt ses premiers chômeurs.
La Seconde Guerre mondiale
L'occupation
Avis à la population placardés lors de l'occupation allemande
En 1940, les Normands suivent les combats de loin à la TSF. Ils voient arriver les premiers réfugiés, principalement des Parisiens ayant des attaches dans la région, en même temps qu'ils entendent le principalement des Parisiens ayant des attaches dans la région, en même temps, qu'ils entendent le maréchal Pétain faire "don de sa personne à la France". En ce 17 juin, c'est le coeur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat", mais les troupes allemandes, sur leur lancée, n'arrêterons leur avance que le 25. Ainsi les Brucourtois constatent de visu les conséquences de l'effondrement de l'armée française. C'est le 20 juin, qu'arrivent par la côte depuis Villers-sur-Mer les Allemands qui prennent leurs quartiers à Houlgate, Dives-sur-Mer, Cabourg et Dozulé. Dès le 24, le couvre-feu est institué de 22h à 4h du matin, c'est le début de 4 années d'occupation avec la réquisition du manoir Saint-Laurent et des restrictions pour toute la population.
En ce début de 1944, les Brucourtois, comme bien d'autres, comprennent que les choses sont susceptibles de changement, les survols de reconnaissance et de bombardement par les Alliés, la mise en défense de la côte et l'inondation des marais par les Allemands, la mobilisation de la résistance, sont des indicateurs qui ne trompent pas. Si les survols sont plus importants dans cette nuit du 5 au 6 juin, c'est principalement les bruits de canonnade en direction de Caen qui confirment rapidement le débarquement. C'est aussi la découverte, au matin, d'un planeur avec les corps de 6 militaires anglais (enterrés dans le cimetière communal) égaré à 13km de son objectif. C'est bien le débarquement tant attendu et la libération.
La libération
Mais la stratégie de Montgomery va laisser la Côte Fleurie, le pays d'Auge et Brucourt à 10km de la guerre de libération. Le bourg est vidé de tous ses habitants par les Allemands, lors de l'évacuation de Cabourg. Ils doivent évacuer vers Dozulé entre le 11 et 24 juillet. Il faut attendre le 17 août pour que la libération de la Côte Fleurie soit lancée avec l'opération Paddle.
Les commandos du 1st Special Brigade peu après leur langage à Ranville à
quelques kilomètres de Brucourt
Ce sont les troupes aéroportées du 6e Airborne major-general (général de division) Richard Gale avec les commandos britanniques des 1ST et 4th Special Service Brigade, comprenant les "bérets verts" du capitaine Kieffer (les seuls Français ayant participé aux premières vagues du débarquement), appuyées des brigades belge du brigadier (général de brigade) Jean-Baptiste Piron et néerlandaise Princesse Irène sous les ordres du lieutenant-Colonel Ruyter Van Stevenick, qui se mettent en mouvement après être restées 2 mois enterrées dans leurs fox-holes (cagnas). Le 19 août, par grand beau temps, les 4 commandos (environ 1500 hommes) de la 1st Special Service Brigade du brigadier Derek Mills-Roberts, un vétéran du débarquement de Dieppe, après avoir traversé les marais inondés, sont face au grand canal de la Dives, au pied de la cuesta du fleuve.
Mills-Roberts a pour objectif de conquérir, par infiltration de nuit, la cote 130, les hauteurs de Bassebourg au-dessus de Brucourt. Les forces allemandes de la 346e division d'infanterie tiennent tout le flanc de la colline sur lequel ils sont étagés, mais les anglais ont souvent constatés qu'à la nuit les défenseurs allemands font retraite sur les hauteurs en se regroupant sur les routes et chemins permettant le ravitaillement. Mills-Roberts a choisi de contourner les hauteurs par le sud-est en direction de l'abbaye de Royal Pré et du manoir d'Angoville. Des section d'éclaireurs montent la pente depuis la ligne de chemin de fer en déroulant sur le sol un ruban blanc qui permet aux commandos, qui se suivent à se toucher, de ne pas se perdre. Finalement dans le silence le plus complet, en faisant quelques prisonniers au passage, les commandos gagnent leurs objectifs, par les côtes et par les crêtes, avant la fin de la nuit. Toute la matinée du 20, par un temps pluvieux, les commandos, faisant face à 4 contre-attaques, vont sécuriser tout le terrain conquis et découvrir quelques parachutistes qui se cachaient au milieu des Allemands avec l'aide des habitants des fermes éparses, et cela depuis la nuit du 6 juin. Le fait d'armes est inscrit au livre de marche du 1er corps d'armée britannique du lieutenant-general (général de corps d'armée)John Crocker.
La commune de Brucourt
Administration
La mairie de Brucourt
Services culturels
Bâtiment de ferme réaménagé au début du XXe siècle, aujourd'hui porterie et bâtiment d'hébergement du monastère de l'Annonciade.
Brucourt fait partie de la paroisse de Sainte-Trinité-des-Monts qui regroupe 24 communes et dont le presbytère se trouve à Dozulé. L'église Saint-Vigor de Brucourt est toujours consacrée mais des offices n'ont lieu qu'exceptionnellement. Les Brucourtois qui veulent participer à un office catholique romain peuvent avoir accès à l'arrière salle de la chapelle du monastère de l'Annonciade où les moniales les accueillent pour l'office du dimanche soir.
Le monastère de l'Annonciade dispose d'hébergements pour accueillirent des catholiques désirant faire une retraite spirituelle.
Les Brucourtois de confession protestante participent aux offices du dimanche matin au temple de Houlgate.
Il existe à Cabourg un centre communautaire juif ouvert généralement pendant l'été et des synagogues à Caen et à Deauville pour les Brucourtois de confession juive.
Les Brucourtois de confession musulmane disposent de 2 mosquées à Caen et d'une toute nouvelle mosquée à Hérouville-Saint-Clair.
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