samedi 4 avril 2009

Vers 1850, 130 chefs de famille aubussonnais exerçaient l'activité de tisserand à domicile et possédaient pour la plupart un courtil ou quelques parcelles permettant une agriculture d'autosubsistance dans le cadre, avec leurs voisins laboureurs, d'une alliance du métier à tisser et de la charrue. N'étant pas astreint à la tyrannie de l'horloge, le tisserand aidait le cultivateur lors des gros travaux annuels et, en contrepartie, le laboureur prêtait ses animaux de trait et ses instruments aratoires pour travailler le petit lopin de l'ouvrier de la fabrique dispersée.

Quelques marchands-fabricants (certains furent portés à la tête de la commune) demeuraient aussi sur le sol d'Aubusson, fournissant le fil-notamment de coton importé dans le Bocage à partir des années 1820 et produit par les filatures installées sur le Noireau et sur la Vère-à leurs voisins tisserands et assurant la commercialisation des coutils et autre QS pièces tissées. Pierre Vardon, cinquième maire de la commune (1813-1815), fut l'un de ces innovateurs ingénieux qui développèrent la fabrique dispersée de Flers. Cet habile fabricant aubussonnais tissa vers 1800 des coutils imitant la feuille de fougère. Mais après le cambriolage de son cellier, le procédé, qui lui avait beaucoup rapporté, se diffusa à l'ensemble de la fabrique.

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