dimanche 26 juillet 2009

Les Allemands

Cette journée a été la plus atroce de ma vie.Adolf Hitler
S'exprimant le soir du 15 août 1944 en conférence avec ses officiers, le Führer a vu tous ses ordres de la journée contrariés par les évenements, les uns après les autres. La grande affaire du jour avait été le début de l'opération Anvil-Dragnoon, le débarquement de Provence dans le sud de la France. L'ouverture d'un troisième front à l'ouest marque un tournant dans la Bataille de France. Ce même jour, les mauvaises nouvelles du front normand n'ont cessé de s'accumuler. Les jours précédents, l'ensemble de la 7e armée se trouvait encore à l'ouest de l'Orne avec les restes d'une quinzaine de divisions. Hitler espérait encore contre-attaquer une nouvelle fois en direction d'Avranches. Il refusait jour après jour toutes les demandes de repli. Mais comment admettre qu'une contre-attaque de vingt divisions soit lancée à nouveau, alors que loin derrière, l'ennemi s'affaire à nouer le noeud coulant avec lequel il va l'étrangler. Finalement en fin de journée, Hitler renonce à cette opération sans espoir de succès, et accepte, sous la pression des événements, de replier ses troupes derrière l'Orne. Mais n'est-il pas trop tard?
Le 16 août, le général Von Kluge, juste avant son départ, donne l'ordre de retraite générale à la 7e armée. Dès son arrivée, le maréchal Model confirme immédiatement l'ordre de son prédécesseur, et le complète en incluant le groupement blindé Eberbach. La situation dans la poche devient difficile du fait de la raréfaction des voies de retraite. Seuls 4 ponts restent accessibles pour le franchissement de l'Orne. Cette concentration de colonnes est un bienfait pour l'aviation alliée qui se jette sur ces cibles faciles. Rappelons que la grande majorité des moyens de transport allemands de cette époque est encore largement hippomobile. Les chevaux sont victimes de ces combats et leurs cadavres remplissent littéralement certaines zones des combats. Les rares forces encore actives à la disposition du général Hausser effectuent quelques combats de retardement qui permettent de contenir les Américains au Sud. La situation est bien pris plus grave face aux Canadiens.

Vers un Stallingrad en Normandie? 17 au 21 août 1944

Pour rappel, la bataille de Stalingrad d'octobre 1942 à janvier 1943 avait provoqué l'annihilation complète de la 6e armée allemande du maréchal paulus. Les Allemands y perdirent définitivement environ 230000 hommes, puis le matériel d'une douzaine de divisions et la capture d'un maréchal et de 25 généraux. Peut-on établir un parallèle entre cette véritable victoire stratégique soviétique et la bataille de Falaise?


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